Projection du film « Fue GOLPE »

Fue Golpe retrace le coupe d’Etat de 2019 en Bolivie contre le gouvernement d’Evo Morales. Il dénonce tour à tour les crimes commis par le gouvernement et le rôle de la diplomatie mexicaine dans le droit à l’asile des populations persécutées. Le film, à travers de nombreuses images filmées depuis les affrontements et des entretiens avec les acteurs politiques impliqués (Evo Morales, Andrés Manuel Lopez Obrador…), nous plonge dans la résistance du peuple bolivien dans sa lutte pour le retour de la démocratie et nous livre un témoignage poignant sur la situation politique bolivienne.

Le film a été réalisé et monté par la cinéaste bolivienne María Fernanda Rada, à la caméra  l’uruguayen Santiago Berón, produit en Bolivie par Luis Bolívar et coproduit à Washington par la célèbre journaliste mexicaine Alina Duarte. L’équipe de tournage est internationaliste, tout comme l’objectif du film, avec l’intention de laisser un témoignage qui interpelle les démocraties du monde sur l’avancée des coups d’État fascistes.

Fue Golpe est un long métrage qui documente le coup d’État en Bolivie, témoigne du rôle de la diplomatie mexicaine dans sa défense du droit d’asile et démontre l’existence de crimes contre l’humanité sous le gouvernement de facto d’Añez en Bolivie.

Des informations inédites sur la mission diplomatique mexicaine qui s’est rendue en Bolivie pendant le conflit, des entretiens avec des spécialistes à Washington D.C. du Center for Economic and Policy Research (CEPR) qui démontrent la complicité de l’OEA avec le coup d’État, le témoignage de l’ancienne présidente du Sénat Adriana Salvatierra et de l’ancien président Evo Morales lui-même pendant son exil au Mexique, font de ce film un document clé pour comprendre la rupture démocratique en Bolivie.

Il y a aussi des témoignages d’exilés qui rappellent le harcèlement policier de l’ambassade du Mexique en Bolivie et la violation des conventions internationales par le gouvernement Añez.

Fue golpe présente une enquête qui prouve l’existence de groupes armés et fascistes en Bolivie, les violations des droits de l’homme avec des vidéos enregistrées par les mêmes victimes des massacres de Sacaba et Senkata, les mêmes dossiers qui ont été présentés à la CIDH, qui ont prouvé les massacres. Andrés Manuel López Obrador, Alberto Fernández, José Mujica, Rafael Correa, Cristina Fernández et Bernie Sanders sont quelques-unes des personnalités dont les interventions accompagnent le récit du film.

Le documentaire est autogéré et a été réalisé pendant un an par une équipe de journalistes, de militants et d’artistes indépendants qui ont filmé et suivi les événements dénonçant le coup d’État de manière clandestine, comme c’est le cas du photographe mexicain Narciso Contreras, qui a pris des photos du massacre de Senkata.